L'énergie éolienne est en pleine expansion en France et ailleurs dans le monde, mais la population s’interroge sur les impacts sanitaires du bruit émis par les éoliennes et certains se plaignent d'une gêne parfois plus sévère que ne le laisseraient prévoir les mesures acoustiques. Cette gêne est souvent décrite comme provenant des infrasons (IF) alors que les pressions acoustiques des IF émis par les éoliennes se situeraient en dessous des seuils de perception. Cependant, l'inaudibilité des IF n'exclut pas une action de leur part sur l'oreille interne ou le système nerveux central.
Les lignes directrices de l’OMS relatives au bruit environnemental publiées en octobre 2018 soulignent que les preuves concernant les effets sur la santé du bruit émis par les éoliennes sont soit inexistantes soit de faible qualité.
Dans ce contexte, le projet de recherche partenarial RIBEolH a été élaboré avec pour objectifs principaux :
· Évaluer les effets sur la santédu bruit audible, en particulier des sons basse fréquence (SBF), et des infrasons (IF), émis par les éoliennes.
· Mieux comprendre les mécanismes auditifs associés à la perception des IF et des SBF des éoliennes,particulièrement les sensations liées à l’intensité sonore (sonie) et aux modulations d’amplitude, et leur lien avec la gêne.
· Mieux connaître les effets des IF sur l’oreille interne ou le système nerveux central, ceux-ci pouvant expliquer certaines symptomatologies parfois décritespar des sujets exposés aux IF et qui s'en plaignent.